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Semaine du 08 au 12 octobre

Tensions sur les marchés

Les marchés restent toujours sur la défensive après les tensions observées sur les marchés obligataires alors que le Fonds Monétaire International (FMI) a quelque peu abaissé ses prévisions pour la croissance mondiale. Suite à cette annonce, les investisseurs ont soudainement vu se déclencher une correction brutale et généralisée des indices actions (États-Unis : -5%, Chine & Europe : -3.4%). En cause, un ensemble de facteurs biens connus des investisseurs à savoir : la poursuite de la guerre commerciale, l’instabilité politique et économique de certains marchés émergents-Turquie/Brésil, le budget italien, le Brexit, la hausse des prix du pétrole et la remontée des taux américains. Les craintes que les tensions commerciales pèsent sur la croissance mondiale ont été ravivé, alors que les investisseurs avaient mis cette thématique de côté.

La correction des marchés d’actions s’est déclenchée mercredi dernier, emportée par les indices américains. Outre cette baisse brutale, on observe logiquement dans ce contexte un retour massif sur les actifs dits « refuges » à savoir les emprunts d’États. En Europe, les taux allemands et français reculent, et les taux des pays périphériques sont également chahutés. L’Italie n’a pas été épargnée, la situation politique et budgétaire continuant de peser sur la confiance des investisseurs.

Aux États-Unis, c’est sans doute le discours du patron de la banque centrale américaine J. Powell qui semble avoir inquiété les investisseurs, qui ont soudainement pris conscience de la détermination de la Fed de poursuivre sa trajectoire de hausse des taux directeurs.

Au Royaume-Uni, à moins d'une semaine d'un sommet décisif, un certain optimisme voit le jour. Theresa May aurait réuni jeudi dernier son cabinet pour l'informer de l'imminence de la conclusion d'un accord sur le Brexit. La dirigeante aurait indiqué, entre autres éléments, que les obstacles liés à la frontière qui sépare l'Irlande du Nord de la République irlandaise étaient en passe d'être surmontés.

Concernant la croissance mondiale, elle est devenue moins équilibrée et pourrait avoir atteint son pic dans certaines grandes économies selon certains économistes du FMI. Ils soulignent que certains des grands risques identifiés en début d'année sont devenus plus prononcés ou se sont matérialisés en partie. Pour ces raisons, le FMI table sur une croissance globale stabilisée à 3,7 % en 2018 comme en 2019, soit le même rythme qu'en 2017 et 0,2 point de moins qu'il ne l'escomptait encore mi-juillet.

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