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Compte-rendu de la visite du Porte-Avions Nucléaires Charles de Gaulle

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Groupe Var

19/12/2017

 
 
 
Le 6 octobre 2017, 23 visiteurs se tenaient prêts à accéder aux installations du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle (PAN CDG) situé en arrêt technique majeur (ATM) pendant 18 mois dans l’Arsenal de Toulon. Dotés d'un casque et de vêtements conformes au règlement imposé sur le navire, les représentants des associations de l’AI ECM, ECP, ECL, ECLi, Supelec et Arts & Metiers ont disposé en toute sécurité des explications du personnel d'accompagnement durant cette visite du porte-avions. Ils ont vu de près les diverses installations du navire, les passerelles de commandement et de conduite, les hangars, les monte-charges permettant de placer les avions sur le pont d'envol, les 2 catapultes, les brins d'arrêt, le miroir d'appontage, les installations matériels et personnels assurant la rénovation et le fonctionnement normal du bâtiment, etc.
 
Le fleuron de la marine nationale française en quelques chiffres et description
 
Réalisé à la charnière des 20 et 21e s., le PAN CDG a accompli sa première navigation en janvier 1999 puis a été admis au Service Actif le 18 mai 2001.
Sa gestation date de 1980 et la première divergence de son cœur nucléaire à été effectuée le 25 mai 1998.
Il franchit 740 km/jour en permettant, quelles que soient les conditions, le décollage d’un avion toutes les 2 minutes en toute sécurité et son atterrissage à 250 km/h sur la surface d’un terrain de tennis. Il est accessible à 3 types d’avions : Hawkeye (500 km de portée radar), Super Etendard (reconnaissance) et Rafale (interception).
Il offre la stabilité et la compensation de la gîte jusqu’à des creux de 4 m de profondeur.
Dans l’accomplissement de ses missions, la caractéristique essentielle et unique au monde du PAN CDG est de conserver un niveau plan constant du pont malgré les mouvements de la mer, grâce à un système constitué par 4 ailerons, 2 safrans et 12 wagonnets soit 240 tonnes constamment déplacées dans un tunnel par des moteurs électriques afin de maintenir l’assiette du bateau pendant la navigation. Il offre ainsi une meilleure prise de mer et une meilleure prise de vent.
Coût : 3 milliards d’euros
Données physiques : longueur : 261,5 m, largeur : 64,36 m, hauteur : 75 m (tirant de 10 m sous l’eau), surface du pont d’envol : 12000 m2, poids : 42000 t en pleine charge (un PA des USA pèse 90000 t), vitesse : 27 noeuds.
Ses 2 chaufferies nucléaires lui permettent de disposer de 150 MW électriques soit l’équivalent des besoins d’une cité de 200 000 habitants. Elles consomment 500 t d’eau salée par jour transformée en eau douce.
Son équipement lui permet de rester un an à la mer et il dispose en permanence de 45 jours de vivres soit 120 t et de 3700 m3 de carburant réacteur pour les avions.
Pour le servir, 2000 personnes sont à bord dont 100 à l'état-major et 600 au groupe aérien embarqué, les autres marins assurent l’entretien, la restauration, etc. 200 métiers sont ainsi représentés.
Le PA est une ville flottante armée et équipée de tous les services nécessaires à son fonctionnement opérationnel : hôpital de 600 m2, 100 marins pompiers, bureau de Poste, boutiques, équipements sportifs (40 installations), ateliers (aéronautique, informatique, communications, etc), sécurité, armements, 2 ascenseurs de 36 t pour déplacer les avions.
Sa piste oblique dessert 40 aéronefs, soit 30 avions et 10 hélicoptères en permettant :
. le décollage par 2 catapultes, fabriquées et entretenues par les américains, sur 75 m (à titre indicatif, les américains décollent sur 90 m), propulsant de 15 à 25 tonnes
. l’atterrissage à 250 km/h et l’arrêt sur 27 mètres grâce à des presses de freinage.
Au décollage, la catapulte développe 375 m en 3 secondes grâce à la vapeur produite par les chaufferies.
Ses missions accomplies lui assurent une complète interopérabilité internationale et l’ont conduit notamment au large de la Yougoslavie, des USA, de l’Afghanistan, du Moyen-Orient et ont porté des noms de héros de la mythologie (Héraclès) ou de fleurs (Agapanthe) ou historiques (Arromanche).
 
Le PAN CDG en Arrêt Technique Majeur
 
Matricule : R91
Coût : 1,3 milliard d'euros.
Intervenants : DGA, CEA, Services de Soutien de la Flotte, Naval Group (ex DCNS Group), d’autres industriels, divers sous-traitants, les exploitants de la Marine.
Les objectifs de l'arrêt technique majeur pour redonner du potentiel au navire sont de :
. renouveler le combustible nucléaire,
. moderniser les capacités des systèmes d’information et de communication, notamment par la pose de 42 km de fibre optique
. rénover la plate-forme d’atterrissage et la partie aéronautique.
Le PAN CDG est arrivé au bassin de cale sèche le 8 février 2017 puis reprendra la mer à l'été pour 2018 pour commencer sa remontée en puissance.
 
L'Association des Ingénieurs de l’Ecole Centrale Marseille tient à présenter ses plus sincères remerciements à Xavier CAUX (97), responsable commercial de Naval Group et Hedwige Pradel, responsable communication PAN CDG, pour la qualité de leur accueil et la parfaite organisation de cette matinée.
Aussi, les participants des groupes varois de nos associations d'ingénieurs nous ont confirmé en termes sincères leur intense satisfaction d'avoir participé à cette exceptionnelle matinée de croisière technique sur ce bâtiment de prestige en travaux, le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle.
 
Gérard MARCHIO (ECM 75)
Responsable du groupe varois des Centraliens de Marseille
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