Compte-rendu de la visite du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle
12/10/2017
A l’initiative de Virginie Raveau et du capitaine de vaisseau Fabrice Berthelot, tous deux Centraliens de Lyon, une trentaine d’ingénieurs diplômés des diverses écoles Centrale accompagnés de quelques affiliés, se sont retrouvés à Toulon le 8 septembre 2017 pour visiter le chantier de rénovation du porte-avions Charles De Gaulle.
Le commandant en second du Charles de Gaulle nous a fait en salle une présentation des enjeux et des contraintes relatives à cet immense chantier devant durer 18 mois pour un coût de 1,3 milliard d’euros.
Le Charles de Gaulle, seul porte-avions Français et unique porte-avions à propulsion nucléaire en dehors des unités américaines, mis en service en 2001 doit subir son deuxième arrêt technique majeur (ATM) qui consiste également en sa refonte à mi-vie pour lui permettre de garder sa pleine capacité opérationnelle jusqu’à l’horizon 2040.
Les domaines suivants vont être remis à niveau avec les dernières technologies disponibles : système de combat, Cyber sécurité, Capteurs Optroniques, automates de conduite de la plateforme, systèmes informatiques, installations d’aide à l’appontage,…. Tout en assurant en parallèle la réalimentation en combustible des réacteurs nucléaires.
L’équipage au complet : matelots, officiers et officiers mariniers reste à bord pour participer à cette rénovation du porte-avions. Ils sont épaulés par les équipes de soutien du Service se Soutien de la Flotte (SSF), la Direction Générale de l’Armement (DGA), Naval Group (nouveau nom de DCNS) ainsi que par de nombreux sous-traitants.
La mise en cale sèche dans le bassin Vauban a été réalisée le 8 février 2017 après le retour du Charles de Gaulle de l’opération Arromanches 3 sur le théâtre des opérations dirigées contre les groupes de terroristes du Moyen Orient. Le bâtiment reprendra la mer pour ses essais à l’été 2018 avant de débuter une période de remontée en puissance à l’automne.
A la suite de ce brillant exposé deux Majors nous ont accompagnés sur le navire en deux groupes pour nous permettre de visualiser l’immensité de la tâche !
Nous avons pu ainsi voir de près le pont d’envol (avec ses catapultes, les brins d’arrêt et le miroir d’appontage), la passerelle de commandement, les hangars et les monte-charges permettant d’hisser les avions sur le pont d’envol.
Pour terminer un repas convivial dans un sympathique restaurant du port de Toulon nous a permis d’échanger nos impressions.
Encore merci aux organisateurs et aux membres de la Marine Nationale qui nous ont accueillis.
Le Charles de Gaulle en quelques chiffres :
- Matricule R91
- Longueur 261,5m
- Largeur 45m
- Tirant d’air 66,5m
- Tirant d’eau 9,5m
- Déplacement 42500 tonnes
- 1 200 000 km parcourus et 42 000 catapultages depuis sa mise en service
- 2 réacteurs nucléaires alimentant 2 groupes de turbines
- 2 hélices
- 83 000 chevaux
- 1 000 km parcourus par jour à la vitesse maximale de 27 nœuds (50 Km/h)
- 45 jours d’autonomie en vivres
- 40 aéronefs dont 36 rafales, 2 avions de guet et de contrôles aériens, plusieurs hélicoptères
- 2 catapultes de 75m de long permettant un rythme l’envol toutes les 30 secondes d’un avion de 25 tonnes à 270 km/h (accélération de 4 à 5g)
- Un système de stabilisation et de 240 tonnes de masses mobiles permettant de réduire la gite et de rester opérationnel par mer de force 6
Jean-Claude MANSIET et Louis VILLION
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